Le papyrus du scribe égyptien Ipuwer
décrit avec une précision biblique
la catastrophe de l'Exode
décrit avec une précision biblique
la catastrophe de l'Exode
Ce papyrus, très endommagé, est actuellement conservé au Musée de Leiden en Hollande sous la référence 344. Découvert près de Memphis, en Egypte, au début du 19ème siècle, il a été traduit en 1909 par un grand égyptologue anglais, Sir Alan Henderson Gardiner, spécialiste de l'écriture hiératique. Le texte de ce papyrus représenté ci-dessous est écrit en cursive égyptienne antique, appelée aussi hiératique, une écriture dérivée des hiéroglyphes sculptés dans les monuments de l'Egypte antique.
Ce papyrus décrit de violents cataclysmes en Egypte, la famine, la sécheresse, la fuite des esclaves emportant les richesses des égyptiens, et la mort ravageant tout le pays. Ecrit par le scribe Ipuwer au cours de la 12ème dynastie égyptienne et recopié pendant la 19ème, ce papyrus est le récit d'un témoin oculaire d'une terrible catastrophe qui s'est abattue sur le royaume d'Egypte.
Ce récit ressemble étrangement à celui de la Torah des hébreux (Livre de l'Exode) décrivant les effets des 10 plaies d'Egypte. Le papyrus Ipuwer et le Livre de l'Exode peuvent se comparer à des articles de deux journalistes antiques, l'un égyptien et l'autre hébreu, assistant horrifiés et impuissants à la même catastrophe inexplicable.
Comparaison de deux récits antiques d'une même catastrophe |
PAPYRUS IPUWER (Papyrus n°344, Musée de Leiden, Hollande) | TORAH (Livre de l'Exode) |
2:5-6 La peste s'est abattue sur tout le pays. Il y a du sang partout. 2:10 Le fleuve est de sang. 2:10 Les hommes ont peur de goûter l'eau. Les humains ont soif d'eau. 3:10-13 C'est notre eau! C'est notre bonheur! Que pouvons nous faire? Tout est en ruine. | 7:20 Toute l'eau du fleuve fut changée en sang. 7:21 Il y avait du sang sur toute la Terre d'Egypte et le fleuve puait. 7:24 Et tous les Egyptiens creusèrent le sol aux abords du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire l'eau du fleuve. |
2:10 En vérité, les portes, les colonnes et les murs de la ville sont détruits par le feu. 10:3-6 La Basse Egypte pleure. Le palais entier est privé de revenus, alors que le blé et l'orge, les oies et les poissons, lui reviennent de droit. 6:3 En vérité, le grain a péri de tous les côtés. 5:12 En vérité, ce que l'on voyait hier a disparu aujourd'hui. La campagne est désertée et la cueillette du lin abandonnée. | 9:23-24 Et le feu courait le long du sol... il y eut de la grêle et du feu mêlé à la grêle, une grêle très forte... 9:25 Et la grêle frappa toute l'herbe des champs et brisa tous les arbres des champs. 9:31-32 Et le lin et l'orge furent frappés, car l'orge était en épis, et le lin en fleurs. Mais le blé et le seigle ne furent pas frappés car ils sont tardifs. 10:15 Et il ne resta aucune verdure sur les arbres ou sur l'herbe des champs dans tout le pays d'Egypte. |
5:5 Le coeur de tous les animaux pleure. Les troupeaux gémissent... 9:2-3 Vois, les troupeaux sont abandonnés, et il n'y a personne pour les rassembler. | 9:3 La main de l'Eternel frappera les troupeaux qui sont dans les champs... et il y aura une peste très grave. 9:19 ...rassemble à la hâte tes troupeaux, et tout ce que tu possèdes dans les champs... 9:21 Et celui qui n'écouta pas la parole de l'Eternel, laissa ses serviteurs et ses troupeaux dans les champs. |
9:11 Le pays est sans lumière. | 10:22 Et il y eut une obscurité épaisse sur tout le pays d'Egypte. |
4:3 (5:6) En vérité, les enfants des princes sont précipités contre les murs. 6:12 En vérité, les enfants des princes sont jetés dans les rues. 6:3 La prison est en ruine. 2:13 Partout le frère enterre son frère. 3:14 Des gémissements s'élèvent dans tout le pays, se mêlant aux lamentations. | 12:29 Et il arriva, au milieu de la nuit, que l'Eternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d'Egypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu'au premier-né du captif qui était dans la prison. 12:30 ...il n'y avait pas de maison où il n'y eût un mort. 12:30 ...il y eut un grand cri en Egypte. |
7:1 Vois, le feu s'élève dans le ciel. Ses flammes se dirigent vers les ennemis du pays. | 13:21 ...le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer la route, et la nuit dans une colonne de feu, pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher de jour et de nuit. |
3:2 L'or et le lapis-lazuli, l'argent et la malachite, la carnélite et le bronze sont autour du cou des esclaves femelles. | 12:35-36 ...et ils demandèrent aux Egyptiens, des objets d'argent, des objets d'or et des vêtements. Et l'Eternel fit que le peuple des Israélites trouvât grâce aux yeux des Egyptiens qui acceptèrent leurs demandes. Ils dépouillèrent ainsi l'Egypte de ses richesses. |
UUn véritable reportage d'une catastrophe antique
L'égyptien Ipuwer fit sur son papyrus un véritable reportage de la catastrophe : « Le fleuve (Le Nil) est de sang, ...toute l'eau du fleuve se changera en sang, ...la peste s'est abattue sur le pays entier. Le sang est partout ».
La présence d'un pigment de couleur rouge dans le Nil provoqua la mort des poissons, suivie de leur décomposition ce qui entraîna la puanteur constatée par le rédacteur du Livre de l'Exode : « et le fleuve devint infect, ... et tous les Egyptiens creusèrent le sol aux abords du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire celle du fleuve ».
Et le scribe Ipuwer enchaîne : « Les hommes ont peur de goûter l'eau. Les humains ont soif d'eau. C'est notre eau! C'est notre bonheur! Que pouvons nous faire? Tout est en ruine ». La peau des hommes et des animaux fut irritée par la poussière qui provoquait des pustules, la maladie, et la mort du bétail, « une peste terrible ». Les bêtes sauvages, effrayées par les présages du ciel, s'approchaient des villages et des cités.
La présence d'un pigment de couleur rouge dans le Nil provoqua la mort des poissons, suivie de leur décomposition ce qui entraîna la puanteur constatée par le rédacteur du Livre de l'Exode : « et le fleuve devint infect, ... et tous les Egyptiens creusèrent le sol aux abords du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire celle du fleuve ».
Et le scribe Ipuwer enchaîne : « Les hommes ont peur de goûter l'eau. Les humains ont soif d'eau. C'est notre eau! C'est notre bonheur! Que pouvons nous faire? Tout est en ruine ». La peau des hommes et des animaux fut irritée par la poussière qui provoquait des pustules, la maladie, et la mort du bétail, « une peste terrible ». Les bêtes sauvages, effrayées par les présages du ciel, s'approchaient des villages et des cités.
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